Comme chaque année, le site de vente aux enchères de vin français iDealWine publie ses résultats de l’année 2022 et analyse l’évolution du marché et deux chiffres sont à retenir, les volumes vendus augmentent de 4% mais la valeur de 40%.
Pour mémoire, fondé en 2000, iDealwine est le leader mondial des ventes aux enchères de vins fins en ligne et le premier commissaire-priseur de vin en France pendant six années consécutives. Avec son siège social à Paris et des bureaux à Bordeaux, Beaune et Hong Kong, iDealwine bénéficie de la confiance de 650 000 amateurs de vin dans plus de 60 pays pour l’achat et la vente de vin. En 2022, les ventes d’iDealwine (y compris enchères et forfait) ont atteint 53 M€ HT (+28%).
Cette publication vise à analyser le marché des enchères 2022 à l’aide des données recueillies sur la plateforme de l’entreprise. Il met en évidence les principales conclusions et perspectives à prendre en compte pour 2023, en plus des tendances régionales, des records de vente, des classements d’enchères et des étoiles montantes pour 14 régions viticoles distinctes. Au total, cette ressource inestimable s’étend sur 160 pages d’analyses et de conseils pour guider les amateurs de vin dans leurs décisions d’achat et de revente ainsi que dans la gestion de leur cave personnelle.
iDealwine en chiffre
Il en ressort qu’en 2022, 47 ventes aux enchères ont été organisées sur iDealwine, dont 9 collections privées, d’une valeur minimale de 250K€ chacune, issues des caves personnelles d’amateurs de vin. Au total, 197 928 bouteilles (mise à l’échelle de 750 ml) sont passées sous le marteau en 2022 (+ 4 %), soit une valeur record de 38,3 M€ TTC (+ 40 %). Ces chiffres mettent en évidence l’impact de la hausse des prix, qui a eu un effet beaucoup plus important sur les ventes que l’augmentation des volumes. L’un des aspects déterminants des enchères d’iDealwine est la variété des régions représentées. Si Bordeaux, la Bourgogne et le Rhône représentent l’essentiel des ventes (73 % en volume, 83,6 % en valeur), chacune des 14 régions compte ses stars et ses trésors cachés. C’est l’un des éléments les plus enthousiasmants du Baromètre, puisque nombre de ces producteurs apparaissent dans les rubriques « signatures à suivre ».
Les vins les plus chers de 2022 (taxes et frais inclus) sont :
- Le domaine avec la valeur de vente la plus élevée : Domaine d’Auvenay (Bourgogne) – 386 bouteilles (en 750 ml) vendues pour une valeur de 2,1 M€, soit un prix moyen de 5 464 € par bouteille.
- Bouteille la plus chère au format 750 ml : Une bouteille de Musigny Grand Cru 2006 du Domaine Leroy – 34 100 €
- Bouteille la plus chère quel que soit le format : An imperial Petrus (Pomerol) 2015 – 62 000 €
- Lot le plus cher : Un assortiment de 12 grands crus de Bourgogne du Domaine de la Romanée-Conti (millésime 2018) – 1 Corton, 1 Montrachet, 2 Echézeaux, 1 Grands-Echézeaux, 2 Romanée-Saint-Vivant, 1 Richebourg, 3 La- Tâche, et 1 Romanée-Conti – 84 320 €
En analysant les résultats de l’année 2022, pas mal de tendances intéressantes se dégagent. Par zone géographique, les clients en France et dans le reste de l’Europe enregistrent les taux de surenchères les plus faibles par rapport au prix d’estimation fait par iDealWine (respectivement 15 % et 16 %), tandis que ceux d’Asie et des États-Unis enregistrent les taux les plus élevés, avec des taux de 21 % et 20 %. Au sein de l’Asie, les acheteurs japonais ont été les plus ambitieux avec un taux de 30 %. Deux des principaux facteurs en dehors de l’emplacement des clients étaient leurs préférences en matière de vin et leur profession. Les pays où la proportion des ventes bourguignonnes était plus élevée ont également connu des taux de surenchère plus élevés. Par exemple, 71 % des achats japonais et 61 % des achats américains provenaient de la Bourgogne.
Cependant, l’année n’a pas été linéaire come le rappelle iDealWine dans son communiqué qui pourrait se résumer par « une année, mais deux semestres contrastés ». En effet, si la première moitié de l’année a été marquée par de fortes hausses de prix, le dernier trimestre a vu un relatif apaisement de cette tendance, voire une baisse de prix pour certaines signatures qui s’étaient envolées auparavant. Il convient toutefois de noter que cette baisse des prix n’a pas annulé tous les progrès réalisés au premier semestre.
La Bourgogne n°1
La domination toujours croissante de la Bourgogne : 1ère région en valeur (45,2% de la valeur des ventes totales, +65%) et 2ème en volume (22,8% du total). Le prix moyen de la bouteille (75 cl) a désormais atteint 384 €, + 59 % en un an). Les vins de Bourgogne occupaient également 31 places dans le TOP50 des lots en valeur ainsi que l’intégralité du TOP50 des bouteilles les plus chères et occupaient la première place du classement des vins bio et naturels.
En conséquence, les vins en agriculture dite durables figurent fréquemment parmi les bouteilles les plus chères aux enchères : en tête du classement, les vins du Domaine de la Romanée-Conti, d’Auvenay, Leroy et Leflaive sont tous biologiques et/ou biodynamiques. Les vins naturels impressionnent également, certains franchissant la barre des 1 000 € la bouteille (ex : Bizot, Selosse, Prieuré Roch).
Il est indiqué aussi que la rareté devient un critère essentiel de l’évolution des prix des vins : Micro-domaines, cuvées uniques, très vieux millésimes attirent systématiquement les appels d’offres.
Autre phénomène en 2022, la hausse des prix du Champagne : Deuxième région en termes de prix moyen de la bouteille 259€ (+42%)
En plus des vins rares en vente aux enchères, iDealwine propose également une vaste sélection disponible à prix fixe. Cette sélection ne cesse de s’étoffer, avec des vins issus directement d’un réseau de plus de 900 domaines partenaires et une gamme de vieux millésimes achetés en caves privées.
Une plateforme dédiées pour les spiritueux
iDealwine a lancé en 2020 une plateforme de vente aux enchères de spiritueux fins, finespirits.auction, en partenariat avec le revendeur français, La Maison du Whisky. Sept ventes aux enchères de ce type ont été organisées en 2022, débouchant sur 4 457 bouteilles vendues pour une valeur totale de 2,9 M€ (+ 82 %).
Il n‘en reste pas moins que la sensation qui se dégage au fur et à mesure que le marché des enchères évolue ces dernières années, est que le spéculateur semble l’emporter sur le consommateur et qu’aujourd’hui un certain nombre d’acquéreurs achète un vin comme il achèterait un titre en bourse privant les épicuriens de belles bouteilles qui ne peuvent plus s’offrir et partager à cause de prix devenus stratosphériques., A méditer…
Article rédigé par McViti et partagé par email
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