A la veille de l’ouverture aux professionnels du monde entier du salon wine Paris qui se déroulera Porte de Versailles du 12 au 14 février, une étude de Hopscotch Sopexa laisse présager de bonnes perspectives pour l’ensemble des vins français à l’export.
La Revue des vins de France dans un article paru le 08 février sur son site décrypte le dernier sondage fait auprès des professionnels à l’étranger. En cette période de morosité ambiante, il semble tout de même que les vins français dans leur ensemble ont encore de belles perspectives pour ces prochaines années. Si le marché national du vin fait grise mine, le marché international laisse encore une place de choix aux vins français. Une récente étude menée par Hopscotch Sopexa, conduite auprès d’environ 1.000 professionnels du vin dans le monde (cavistes, importateurs, grossistes, distributeurs…), a révélé les tendances de croissance dans le monde entier. Et les vins français sont, de loin, les plus cités.
Vinexpo Paris est un événement annuel pour les professionnels du vin et des spiritueux du monde entier.
Organisé en février, il a pour but d’offrir un point de convergence cohérent aux acteurs du secteur et de mettre en avant les régions productrices de vins et de spiritueux du monde entier.
L’étude précise en premier lieu que l’origine France bénéficie de la meilleure image à l’international, pour la moitié des professionnels interrogés. Les vins français sont considérés pour « des grandes occasions« , sont appréciés pour leur « constante qualité gustative » et pour leur dimension de respect sociétal et environnemental. Et malgré une estimation de croissance globale plutôt pessimiste, les professionnels anticipent que la France et l’Italie devraient le plus progresser en terme de ventes. Cela se traduit par une brillante présence des vins français dans leur porte-folio, puisqu’ils sont 88% à référencer des vins français, loin devant les vins italiens (77%) et les vins espagnols (72%).
À l’échelle des appellations, les vins français bénéficient de la meilleure dynamique. Les professionnels estiment en effet que les appellations les plus porteuses pour les vins rouges, toutes régions du monde confondues, seront celles des régions Languedoc (top 1 avec 20% de citation), Bordeaux et Bourgogne (top 2 avec 19%) et Vallée du Rhône (top 3 avec 19%).
Idem pour les vins blancs, comme la Vallée de la Loire qui semblent promis à un bel avenir, puisque les professionnels le hissent au top 1 des régions aux appellations les plus porteuses (25% de citation). Toujours pour les vins blancs, les régions Languedoc et Bourgogne arrivent en deuxième position, avec 21%. La troisième région est celle de Marlborough, en Nouvelle-Zélande, qui récolte 20% des préférences.
Sur le segment des vins rosés, la Provence écrase le monde entier avec 59% de préférence. Viennent ensuite les rosés du Languedoc, plébiscités à 45% ce qui devrait rassurer la filière sur ses futures débouchées, puis les rosés italiens à 41%. Quant aux vins effervescents, l’engouement le plus fort est pour le cava espagnol (55%) et le crémant (50%), qui se positionnent devant le champagne (47%) et le prosecco (46%). La place du Champagne peut paraitre étonnante mais le facteur prix pourrait en être l’une des explications.
La segmentation des prix est la deuxième tendance la plus citée, avec une offre plus premium en Asie et une progression de l’entrée-de-gamme en Allemagne et au Canada. L’étude de la Sopexa souligne également un nouveau phénomène, les vins désalcoolisés, sans alcool ou légers en alcool qui progressent en Allemagne, au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Du côté des cépages, il est à signaler une forte progression du chenin, du cabernet franc et du grüner veltiner. En conclusion, l’étude indique un phénomène de « premiumisassions » des vins français, avec un volume d’exportation en baisse mais une hausse du chiffre d’affaires, synonyme de l’augmentation du prix des bouteilles.
Cette étude pourrait peut être redonner un peu le sourire à une filière qui s’inquiète pour son avenir car en France, les ventes de vins tranquilles et effervescents ne cessent de diminuer. Le chiffre d’affaires de la bière a détrôné pour la première fois le vin dans les grandes surfaces en 2022. Des régions françaises exportent déjà en masse : la Champagne, Bordeaux et la Bourgogne sont les plus prisés et représentent 70% de la valeur des expéditions françaises pour seulement 30% des volumes. Mais l’étude montre que les marchés étrangers ne sont pas insensibles à d’autres régions comme la Loire et le Languedoc dont le taux de notoriété ne cesse de progresser.
Article rédigé par McViti et partagé par email
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