L’exportation de vins de Bourgogne se porte bien : il reste à des niveaux records en ce premier semestre de 2023 mais « le contexte international doit inciter à la prudence », a indiqué ce mercredi 10 octobre l’interprofession.
Les Bourguignons gardent le sourire, après avoir établi un record absolu en 2022, avec un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros (+13% par rapport à 2021), le niveau d’exportation reste, au premier semestre 2023, « parmi les plus élevés de ces 30 dernières années« , avec 43 millions de bouteilles vendues à l’étranger, a précisé le BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne) dans un communiqué et repris par l’AFP (Agence France Presse).
L’export, qui représente environ la moitié des ventes de bourgogne, a reculé de 7% en volume mais a progressé de 5,5% en valeur sur les six premiers mois de cette année, par rapport à la période équivalente de 2022. Le chiffre d’affaires semestriel a ainsi dépassé le seuil des 750 millions d’euros (environ 752,7 M EUR). Malgré leur léger recul par rapport au premier semestre 2022, les volumes exportés restent supérieurs à ceux de la période avant Covid, avec une hausse de 5,3 % sur les six premiers mois de 2019.
La Bourgogne reste ainsi « le vignoble d’AOC français qui résiste le mieux par rapport à 2019« , selon le BIVB, qui rappelle que les exportations de vins français d’AOC baissent plus fortement que les bourgognes en volume (-8,3% par rapport au premier semestre 2022) et augmentent moins en chiffre d’affaires (+3,5%). « La seconde partie de l’année 2023 reste à surveiller, le contexte international, aussi bien au niveau économique qu’au niveau des échanges, ne s’améliorant pas« , avertit cependant l’Interprofession.
En France, l’incertitude économique liée à la sortie du Covid, au contexte internationale et à l’inflation a contraint les consommateurs à des arbitrages, ce qui a plombé les ventes, en particulier dans la grande distribution, avec un recul de 13% en volume sur les huit premiers mois par rapport à la période équivalente de 2022.
Autre point de satisfaction, la récolte Bourguignonne 2022, très généreuse avec 1,75 million d’hectolitres, soit un peu plus de 233 millions de bouteilles, a « partiellement reconstitué le stock« , très affaibli après l’année 2021 sévèrement amputée par le gel tardif et la grêle. Cependant la récolte moyenne sur cinq ans « reste inférieure à 1,5 million d’hectolitres (environ 190 millions de bouteilles)« . En conséquence, le stock à la propriété, fin juillet 2023, restait encore bien en deçà de la moyenne quinquennale, souligne le BIVB.
Concernant les vendanges 2023, le BIVB n’a pas encore donné de chiffre mais selon les premières déclarations de récolte, elles devraient être au moins aussi généreuses qu’en 2022, permettant ainsi de continuer à reconstituer les stocks. Comme nous l’avait déjà annoncer l’Agreste Reste à savoir si les prix vont encore augmenter et si le consommateur est toujours près à suivre ?
Article rédigé par McViti et partagé par email
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